Voir la mer – une couleur associée au rêve, à la sagesse et à la sérénité
J’ai pris plus de temps à vous écrire cette fois-ci puisque je me suis beaucoup déplacée au cours des deux dernières semaines. J’avais un immense besoin de voir la mer et de m’envelopper de son énergie. Après tout, je vis sur une île!
Je suis donc partie en moto avec un guide pour découvrir la côte Est de l’île où se succèdent de jolis villages de pêcheurs. La route est sinueuse, montagneuse, bordée par la mer de Bali et dominée par le volcan Mont Agung qui est le plus haut point – et le plus sacré – de l’île.
Les Balinais croient qu’il s’agit d’une réplique du mont Meru, la montagne mythique considérée comme l’axe du monde dans les mythologies bouddhique et hindoue. Toujours actif, la dernière éruption de ce volcan remonte à 1963. Cette éruption a été considérée comme étant la plus importante du 20e siècle!
Ensuite, j’ai quitté Bali pour la première fois depuis mon arrivée pour m’offrir cinq jours de plage et de réflexion à Nusa Lembongan, une petite île tranquille où la culture de l’algue est la première source de revenu. L’île m’a semblé pauvre malgré les touristes qui y affluent pour une escapade d’un jour, le temps de faire de la plongée. Elle est entièrement dépendante de Bali puisque toute la nourriture et autres marchandises y sont transportées par bateau. Il n’y a pas de rizières sur cette terre où pratiquement rien ne pousse. Le coût de la vie y est donc un peu plus cher. Malgré tout ça, l’île m’a offert le havre de paix idéal pour me laisser border par la mer et me recueillir à l’approche de la pleine lune.
Parlons bouffe!
Je vous avais promis un article sur la nourriture balinaise et indonésienne. Aussi étrange que cela puisse paraître, manger typiquement balinais n’est pas aussi évident pour un touriste à Ubud. Les restaurants internationaux (et santé) sont très nombreux. Le touriste mange très bien et à tous les prix. Par contre, ce ne sont pas dans ces endroits que l’on mange typiquement balinais.
Ça prend un certain temps avant de découvrir où mangent les locaux. Le genre d’endroit où il n’y a pas d’enseignes, pas de touristes, seulement un employé du coin et un chauffeur de taxi qui mangent agilement avec leurs doigts ou avec cuillère et fourchette, c’est selon.
La petite cuisine (appelée warung) peut se cacher dans le fond d’une échoppe qui offre des services de transport où la maman et la grande soeur préparent un plat typique pour l’équivalent d’environ 1$ – 1,50$ CAD et des jus de fruits frais pour 0,50$. En passant, les locaux boivent leur jus de fruits avec l’ajout de sucre de palme et du lait évaporé du type carnation. C’est bon de savoir dire ”tampa gula” – sans sucre – puisqu’ils en mettent beaucoup et partout (thé, café, jus, etc.). Oui, je dirais qu’ils ont la dent sucrée!
Les plats typiques de ces minuscules endroits sont assez simples. Du riz, qu’ils mangent jusqu’à trois fois par jour, un mélange de légumes – souvent des germes de soja ou de haricot mungo, de la viande (porc ou poulet), un oeuf, du tofu ou du tempeh (galette de fèves de soya fermentées) et une sauce bien pimentée. J’ai vu plusieurs personnes acheter sur place des sachets de nouilles croustillantes qu’ils ajoutent à leur plat en les émiettant. La nourriture est servie sur un morceau de feuille de banane déposée au fond d’un panier tressé ou dans une feuille de papier joliment repliée en forme de pyramide pour les commandes à emporter.
Dans la rue, on entend parfois un homme en moto qui fait retentir une clochette pour annoncer son passage. Il transporte son petit kiosque de soupe sur lequel on peut lire “bakso”. Il s’agit d’une soupe de boulettes de boeuf que les gens mangent sur le pouce, en guise de collation. Il y a aussi la version avec du poulet (ayam).
Marché de nuit
Les marchés de nuit offrent une belle ambiance où voir et surtout goûter à la nourriture locale. Malheureusement, il n’y en a pas dans le coin d’Ubud. Je suis allée à celui de Gyaniar avec mon amie Élisabeth. Nous étions comme deux gamines devant les étalages de fruits et de desserts.
Deux grands avantages du marché de nuit de Gyaniar est qu’on ne se fait pas pourchasser par les commerçantes et on semble payer le même prix que les locaux pour la nourriture. Ahhhh croyez-moi, ça donne un sacré répit! Et ça aide aussi de connaître quelques mots de la langue nationale ou d’avoir une amie qui nous aide à démêler les montants:) Sinon, la calculatrice devient fort pratique.
Nous avons vu très peu de touristes au marché de nuit. J’en déduis que c’est par soucis d’hygiène ou par méconnaissance ou désintérêt? Ça amuse les locaux de nous voir dans ce genre de marché. Je me rappelle de la tête de notre chauffeur quand on lui a demandé d’arrêter au marché de nuit. “Ah oui, pour voir quoi?!, nous a-t-il demandé?” Et le petit sourire intrigué des gens quand on s’est installées, Élisabeth et moi, sur nos petites chaises de plastique d’un des warung pour commander notre Cap Cay. Fait intéressant, les hommes comme les femmes cuisinent dans les warung. Ils sont parfois aidés par leurs enfants.
Pour vous donner une meilleure idée des fruits et plats typiques, voici un très petit échantillon des saveurs locales!
Parlons argent
L’idée d’écrire sur la nourriture m’a fait réaliser à quel point la réalité des locaux est différente de celle des expatriés et des touristes. Ou devrais-je écrire, qu’en plus de la différence culturelle, l’inégalité sociale entre touristes et locaux est palpable quand on prend le temps de la regarder.
Notre pouvoir d’achat en est un parfait indicateur. De façon générale, hormis la pharmacie, le supermarché et autres boutiques un peu plus modernes, les prix ne sont pas affichés. Tout se négocie (même quand il y a un prix en boutique).
Je dirais qu’il y a trois classes de prix
- le prix pour les locaux
- le prix – plus du double – pour ceux qui parlent sidikit (un peu) la langue nationale, qui connaissent la valeur de ce qu’ils achètent et qui ont réussi à bien négocier
- le prix – plus du triple – pour les touristes
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C’est difficile au début quand nous ignorons la valeur des choses en plus d’avoir à se familiariser avec la monnaie locale qui comporte bien des zéros! Pour vous donner une idée, 100 000 rupiah équivaut à un peu moins de 10$ CAD. Ce qui veut dire que même si notre dollar canadien perd des plumes depuis quelque temps, il vaut tout de même dix fois la roupie indonésienne (1$CAD = 10,254 IDR).
Ensuite vient ce discours du “pas cher” et “trop cher” que j’entends tout le temps et qui devient lourd par moment. Trop cher/pas cher sur quelle base? Trop cher quand je pense qu’on m’afflige le prix de touriste? Pas cher parce qu’on considère que j’ai de l’argent? J’essaie de ne pas trop comparer en fonction des prix canadiens et de penser plutôt en fonction du coût local… mais il n’en demeure pas moins que mon pouvoir d’achat – incluant mon pouvoir de négociation – n’est pas le même et les Balinais le savent. Ma philosophie à ce sujet est de garder une attitude d’abondance face à mon argent. Oui d’être vigilante, sans toutefois tomber dans un sentiment de frustration ou de manque.
Le salaire mensuel moyen à Bali est d’environ 156$ CAD, selon Wageindicator.org. La famille à qui je loue le logement vit dans un espace qui équivaut peut-être à la moitié du mien. Ils sont quatre. Les deux parents, leur garçon de 6 ans et leur fille de 4 ans. Comme la majorité des familles balinaises, les parents et les enfants dorment tous dans la même chambre (même quand les enfants sont grands).
Dans la région d’Ubud et il semblerait que sur l’île de Bali en général, il n’y a pas de mendiants ni de sans-abris. Il n’en demeure pas moins que la pauvreté est omniprésente aux yeux d’une occidentale.
Malgré la pauvreté et les inégalités sociales, cette terre fait rêver bien des occidentaux comme moi qui venons ici à la quête de paix intérieure et de bonheur. Ne disons nous pas que dans la vie les choses qui ont le plus de valeur sont celles qui n’ont pas de prix?
Dernièrement j’ai réalisé à quel point je suis privilégiée et reconnaissante d’avoir la liberté d’être ici. D’avoir la possibilité de voyager et de retourner au Canada quand je veux… mais ça, ce n’est pas pour bientôt encore!
C’est le temps de dire merci!
C’était récemment la pleine lune et la fête de Thanksgiving aux États-Unis. Deux belles occasions pour manifester votre gratitude à l’univers. En ce moment même, de quoi êtes-vous le plus reconnaissant? Prenez une minute pour y penser, l’apprécier et dites merci du plus profond de votre être!
“When you are grateful, fears disappear and abundance appears.”, Anthony Robbins
Merci de me lire chers lecteurs!
J’ai le goût de vous lire! Parlez-moi de comment la pauvreté vous affecte en voyage ou comment cet article vous a interpelé de façon générale… peut-être a-t-il suscité des questions? De quoi êtes-vous le plus reconnaissant aujourd’hui? Ne soyez pas timides, partagez!
Bonheur et sérénité
Nathalie