5e anniversaire de Ray of Nath!

La fin d’un chapître, le début d’un autre. Un déracinement pour un enracinement. L’audace de réaliser un rêve.

Est-ce que ce titre vous dit quelque chose?

C’était le titre de mon premier article pour lancer mon blogue Ray of Nath.

Un papier que j’avais écrit avec tellement de fébrilité! Je l’avais publié lors de mon escale à Vancouver, en route vers Bali. C’était le 9 septembre 2015. 

J’écrivais en intro: « Mais avant de commencer, faites un voeux et mettez-y toute l’intention souhaitée.. l’Univers se chargera de le réaliser comme il l’a fait pour moi! »

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J’écris ces lignes et j’en ai encore la chair de poule.

Si vous avez envie de relire vous aussi ce tout premier texte, il est ici.

L’impermanence de toute chose

J’ai relu ce premier texte, comme je le fais chaque année, cette fois-ci assise dans un nouveau café situé dans le quartier où j’habitais à Montréal.
Je me revois encore en train de planifier mon grand départ.. et voilà que je suis (déjà) de retour à Montréal. Une forte vague d’émotion a remontée.

Quand nous vivons un moment heureux, nous souhaiterions bien qu’il soit éternel n’est-ce pas?! L’humain a tendance à s’attacher au plaisir et à vouloir éviter la souffrance. C’est le fondement même de la philosophie bouddhiste et yogique: de réaliser que tout est éphémère – l’impermanence de toute chose (anitya) – de la fleur qui fâne à notre corps qui vieillit -.  L’impermanence est une promesse de changement continuel. 

Ce concept nous enseigne la pratique du détachement, de l’acceptation et du laisser-aller (vairāgya). À mes yeux, ces trois mots-clés qui résument le concept de vairāgya sont seulement possibles une fois que la paix a été faite avec la situation ou la personne. Sinon, on a beau se répéter (ou se faire répéter continuellement) de lâcher-prise, il n’y a pas de “switch on/off” que nous pouvons activer/désactiver. Le temps et notre relation avec notre espace intérieur sont les activateurs, les catalyseurs du vairāgya.

L’audace d’avoir réalisé un rêve qui a duré près de 5 ans

Ce 5^e anniversaire m’aide à mieux accepter la fin de ce chapitre de vie qui s’est arrêté si abruptement. J’ai le sentiment que la symbolique de cet anniversaire m’aide à faire le deuil de plusieurs deuils.

La boucle est bouclée. Un noeud de tristesse demeure dans le fond de ma gorge chaque fois que j’y pense ou que j’en parle. D’accueillir cette tristesse est une forme d’acceptation.

Vous connaissez mon intérêt pour la numérologie. Le nombre “5” symbolise le mouvement, la transition, la transformation, les changements. Ce chiffre nous encourage à trouver notre équilibre en considérant nos forces opposées et nos moments de dualité intérieure comme étant essentielles et complémentaires. 

À quoi rêves-tu?

La fin d’un chapitre, le début d’un autre

Et maintenant, quel est mon prochain rêve?

Je ne sais pas!
Une réponse qui semble être de plus en plus acceptée dans cette période d’instabilité mondiale.

À mes yeux, le “je ne sais pas” dénote notre acceptation de ne pas vouloir tout contrôler. Un état d’être qui laisse suffisamment d’espace au Divin pour intervenir.

Un état qui nous demande de trouver notre juste milieu entre être trop passif et trop actif. Je souhaite tout simplement être bien en trouvant ma “nouvelle” place ici. Je souhaite de tout coeur continuer à enseigner!

Et vous, quel rêve souhaitez-vous concrétiser dans les prochains mois? 

Où vous situez-vous entre l’état actif, celui du “je ne sais pas” et le passif?

Should I stay or should I go?

Je suis surprise d’être bien à Montréal même si tout autour de moi semble différent ou c’est plutôt moi qui me sens différente…

Et je ne semble pas être la seule à être surprise d’être bien ici puisque chaque personne que je revois pour la première fois me demande: 

“Tu repars quand?”

Ça me fascine de constater à quel point les gens me voient repartir vers ces terres où je semblais être tellement dans mon élément qu’ils me disent.

Et si je restais au Canada encore un peu…

Je réalise qu’il est temps que je me détache de cette continuelle question existentielle du “Should I stay or should I go?”.

D’utiliser plutôt mon énergie dans le “ici et maintenant” en questionnant ce que je veux faire pour être heureuse et accomplie aujourd’hui? Comment puis-je mieux harmoniser la Nathalie de “Ray of Nath” en Asie, et celle du Canada.

Je sais que je vais repartir en Asie un jour et sûrement ailleurs aussi.

Quand? Pour combien de temps et pour faire quoi? 

Je ne sais pas.

Est-ce que je vais organiser à nouveau des retraites à Bali, au Népal et en Inde? 

Je ne sais pas.

Une chose est certaine, mon but n’est pas de répéter le même chapitre qui vient de se terminer, mais plutôt d’utiliser cette belle expérience pour créer la suite en allant de l’avant.

Bonheur et sérénité,

Nathalie