Lettre écrite à la mémoire de ma chère grand-maman qui a quitté son corps le 25 février 2016.
Les orages de cet après-midi ont provoqué une longue panne d’électricité. J’ai profité de ce moment de silence pour rédiger le prochain article sur le Sri Lanka.
En l’espace de quelques heures à peine, ce n’est plus sur mon arrivée au Sri Lanka que j’écrivais, mais sur le départ de ma chère grand-maman.
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L’électricité est revenue tard en fin d’après-midi, mais Internet ne fonctionnait toujours pas à la maison. Sans trop savoir pourquoi, j’ai été porté à activer mon forfait data pour regarder à quelques reprises si j’avais reçu des messages. Un geste que je fais rarement puisque c’est la première fois que j’ai un forfait data à l’étranger.
Et voilà que le message que je craignais est arrivé. Ma maman me demandait de l’appeler. Elle n’avait pas de bonnes nouvelles. Ma grand-maman venait de rendre son dernier souffle.
Tristesse… Pleurs… Silence… Questions… Souvenirs… Images… Ma tête s’activait en même temps que je me concentrais à écouter la voix de ma maman. Sa voix douce et fragile me paraissait si loin. La mauvaise connexion n’aidait en rien.
J’ai eu un sourire en me rappelant ma récente conversation avec ma grand-maman. Elle venait tout juste d’être transférée au Manoir. Ma mère m’avait suggéré de l’appeler pour la St-Valentin en me disant: “Ça lui ferait plaisir et elle semble s’ennuyer de toi. Elle me demande où tu es rendue et quand tu vas revenir la voir. » Quand j’ai appelé, il y avait une fête organisée pour les résidents du Manoir. Je l’ai senti heureuse et souriante. Elle était bien entourée avec une partie de sa famille et amis.
Pendant notre conversation elle m’a demandé au moins 2-3 fois, “C’est bien Nathalie qui parle?” Mon Dieu, ma petite fille qui est à l’autre bout du monde m’appelle!” Ça m’a fait sourire et m’a rappelé à quel point c’est extraordinaire de pouvoir se parler d’un peu partout dans le monde. C’est réconfortant de se sentir si proche malgré la distance. Mais le soir où j’ai appris la nouvelle, je me suis sentie un peu plus loin qu’à l’habitude. Tout en était en paix.
La dernière fois que j’ai vu ma grand-maman c’était à la fin de l’été 2015 avant de quitter le Canada. Cette visite était très spéciale et émouvante. C’était un au revoir à ma famille avant de partir pour une durée indéterminée à l’étranger, mais c’était aussi un adieu « physique » à ma grand-maman. Je savais que c’était la dernière fois que je la prendrais dans mes bras dans cette vie. Je suis repartie avec ce précieux mot qu’elle a écrit soigneusement dans mon calepin:
“Bonjour Nathalie, je te souhaite un beau voyage parmi les inconnus. J’espère que tu va rencontrer de bonnes gens honnêtes qui t’aideront beaucoup. Je suis triste de te voir partir. Je m’ennuie beaucoup de toi. Je t’aime très fort. Ta grand-maman qui pense souvent à toi.“
Moi aussi grand-maman je suis triste de vous voir partir.
Elle ne comprenait pas toujours pourquoi je préférais voyager si loin au lieu de visiter ma famille au Nouveau-Brunswick. Je lui disais que je voulais voir le monde et découvrir d’autres cultures. Elle me disait, “Tu fais bien ma petite fille. Profites-en pendant que tu as la santé et que tu es jeune.” Ce que je croyais être de l’incompréhension de sa part était plutôt de l’inquiétude. Elle disait prier pour moi tous les jours. Elle n’aimait pas que je sois seule en ville ni en voyage. Au fond, elle voulait que je sois heureuse et en sécurité. Elle ne me le disait pas directement, mais je sais qu’elle espérait me voir avec un amoureux. À défaut d’avoir d’autres petits-enfants que sa petite Nathalie, je crois qu’elle aurait bien aimé voir naître au moins un arrière petit-enfant.
Étant sur la route, le décès de ma grand-maman m’a aussi rappelé l’immense liberté que les femmes occidentales ont acquise depuis les deux dernières générations. Il y a 50 ans, une femme de mon âge ne partait pas seule refaire sa vie quelque part dans un pays d’Asie. C’est encore un geste considéré très audacieux vous me direz, mais de plus en plus de femmes osent emprunter ce chemin non-conventionnel. Ma grand-maman m’a souvent raconté à quel point elle adorait l’école qu’elle a dû interrompre pour aider à la maison. Ensuite est venu le mariage et les enfants. Elle a appris par elle-même à écrire. Un tracé conventionnel qui est la réalité de bien des jeunes femmes qui vivent dans les pays que je visite.
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Parmi les beaux messages de sympathies que j’ai reçus, l’un m’a particulièrement touché.
“Ta grand-maman voulait faire ce pèlerinage avec toi et elle a trouvé sa façon de le faire et de te protéger. Elle vit présentement dans une autre dimension et par ton cheminement spirituel cela te permettra d’être en connexion avec elle ainsi qu’avec ton grand-papa…sois assurée que ta grand-maman t’accompagne dans ton choix de vie.” Michèle
Oui, je suis assurée qu’elle continuera à veiller sur ses enfants, cette fois, comme une étoile à briller et à les éclairer à partir de l’au-delà, aux côtés de son mari.
Et comme un papillon, elle veillera et accompagnera son unique petite fille.
“You are like a delicate and lovely butterfly, traveling peacefully the distances with great determination. Did you know that sometime the spirit of loved ones who left the physical world, embrace the butterfly as a way to share your happiness by surrounding and following you for a few steps on your path. So make sure that you remember this and enjoy the company of those magnificent and colourful butterflies that seems to appear out of nowhere.” m’écrivait mon oncle Jean-Guy cet été avant mon départ.
Grand-maman, je vous exprime ma plus profonde gratitude d’avoir veillé sur moi depuis mes premiers jours et d’avoir contribué à forger la femme que je suis devenue aujourd’hui. Merci d’être à mes côtés pour le reste de ma route.
Sept magnifiques fleurs de lotus ont été déposées dans un temple à côté de sept lampions selon les traditions bouddhistes.
Je me suis assurée que des prières résonnent à votre attention dans ma terre d’adoption, à Ubud. J’ai demandé à la famille à qui je loue la maison de prier pour vous. Voici les sages paroles de Made, le père, qui résument parfaitement la vision que les balinais ont de la mort.
“…Hope she will go to heaven with her good karma. Dying is not the end for the soul journey. Dying gives a chance for a new life. Like a tree, the old leaves will fall down and new leaves will grow.”
Avec tout mon amour.
Votre petite fille Nathalie