Préambule
Quand j’ai eu l’idée de faire un article de mes meilleurs moments de ma vie balinaise, je devais trouver un angle puisque c’est un livre que j’aurais pu écrire (un jour peut-être!). J’ai alors pensé à ces moments magiques et uniques que représente Bali pour moi. Deux thèmes ont émergé: les temples de Bali et les cérémonies. C’est donc en deux articles que je vous partage mon “best of Bali”. Voici la première partie.
Magiques pour les lieux, et surtout parce que cette magie n’aurait pas été la même sans la complicité de Komang, qui m’a beaucoup appris, écouté, aidé, appuyé, aimé et accueilli avec son mari et ses deux enfants. Komang est devenue une soeur, Made, un frère, et avec leur famille, j’ai vécu ce que je recherchais: une vie dans une communauté où je me suis intégrée.
Les Temples de Bali
Bali compterait plus de 10 000 temples! Il est pratiquement impossible de les recenser tous, puisque au-delà des grands temples de l’île, chaque village en possède trois fondamentaux, en plus des temples familiaux érigés dans la cour de chaque maison.
Fait intéressant, tous les temples sont bâtis selon la direction de la mer ou des montagnes. Il y a énormément de détails et d’explications à ce sujet, rien n’est laissé au hasard.
Chaque famille prie quotidiennement au temple de leur maison. Ils se rendent à l’un des temples de leur village en fonction de la cérémonie ou encore à l’un des grands temples de l’île lors d’une journée spéciale. Il est facile de savoir quand c’est un jour de cérémonie (pratiquement toutes les semaines!), puisque les offrandes placées devant la maison sont plus généreuses et les Balinais défilent en moto dans leurs beaux habits chargés de paniers d’offrandes.
J’ai choisi trois temples très différents pour leur importance, leur symbolique et les bons souvenirs qu’ils évoquent quand je me remémore la dernière année qui vient de passer.
PURA TIRTA EMPUL: Temple d’eau sacrée un jour de pleine lune
Le temple d’eau sacrée est de loin mon préféré et celui que j’ai visité le plus souvent.
C’est l’endroit où j’amène la visite pour leur faire vivre une expérience authentique.
Dès que j’y pose les pieds, je suis excitée comme une gamine. Il y règne une telle énergie.
Depuis plus de mille ans (le temple a été fondé en 962), toutes les familles Balinaises Hindoues s’y rendent au moins une fois par année, sinon davantage, pour se purifier.
La particularité de ce temple recèle dans son bassin d’eau sacrée dont il est dit que la source a des vertus médicinales et purificatrices.
Que ce soit parce que j’ai de la visite ou parce que Komang détecte que ma tête est encombrée par le stress et des questions existentielles, nous regardons le calendrier pour savoir quand est la prochaine pleine lune ou nouvelle lune, deux jours propices pour faire un rituel de purification, et nous planifions notre sortie.
Pour chaque sortie au temple, les femmes balinaises préparent deux types d’offrandes: un petit panier avec des bâtons d’encens et des fleurs placées selon un ordre et des couleurs précises pour la prière,
et un plus gros rempli de fruits et de collations, que les femmes portent sur leur tête, et qui sert d’offrandes pour les Dieux.
Nous partons vers 9h du matin, Komang et moi avec les offrandes dans les bras et sur la tête, pendant que son mari, Made, et leurs garçons, Putu et Kadek, se dirigent vers la camionnette.
Il faut savoir que les Balinais n’ont généralement pas les moyens d’avoir une voiture. Ils se déplacent, la famille au complet, les deux parents et les deux enfants, sur une moto. Made étant chauffeur de taxi, il a accès à un véhicule et je paie pour le trajet d’une heure jusqu’au temple.
À notre arrivée, l’endroit est encore relativement tranquille. Les pèlerins venus en famille sont en très grande majorité balinais. Le parfum typiquement balinais de l’encens qui brûle à côté des piles de petits paniers d’offrandes de fleurs dans les temples me transporte chaque fois dans un état de paix. Ce lieu sacré me nourrit d’une belle énergie. Je souris. Je suis bien. Je suis au bon endroit.
La prière balinaise
Avant d’entrer dans le bassin d’eau, Komang dépose sur l’autel le panier d’offrandes pour les Dieux, allume un bâton d’encens et fait une prière. Nous nous installons dans un petit coin par terre pour prier. Les Balinais prient en exécutant une série de gestes symboliques dans un ordre précis. L’encens est utilisé pour purifier l’espace et soi-même, avant de débuter la prière, tandis que chaque fleur, par sa couleur, représente chacun des Dieux de la Grande Trinité hindoue (trimurti) (Brahma le créateur, Vishnu le protecteur, et Shiva le destructeur).
Rituel de purification
Après la prière, nous entrons dans le bassin d’eau sacrée. L’attente peut être assez longue et l’eau fraîche et le temps nuageux nous font grelotter. Les enfants se collent sur leurs parents pour se réchauffer. “Dingin” (froid), est le mot qui est échangé en souriant.
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Le bassin compte 13 fontaines. Le rituel consiste à prier devant chaque fontaine en buvant trois fois un peu d’eau que l’on cueille dans le creux de ses mains, et ensuite à mettre sa tête trois fois sous le jet d’eau afin de se laver du stress et autres soucis qui obstruent notre esprit.
Après le rituel, nous nous changeons pour mettre des vêtements secs, toujours en tenue traditionnelle, pour retourner prier une dernière fois en recevant, cette fois-ci, les bénédictions d’un prêtre.
Ici, l’énergie qui y règne est encore plus chargée de spiritualité… Le prêtre, vêtu de blanc, récite des mantras en faisant retentir une cloche aux intonations mystiques, libératrices et apaisantes. La cloche permet de nettoyer l’espace et de communiquer avec les Dieux et ancêtres.
À la fin de la prière, le prêtre asperge la tête de chaque pèlerin d’eau bénite, puis il en verse dans le creux de nos mains que nous portons à notre bouche pour en boire trois fois. Il termine par nous tendre du riz cru, légèrement mouillé d’eau bénite, que nous plaçons sur le sommet de notre tête, notre front, notre cou et derrière les oreilles, puis nous terminons le rituel en mangeant quelques grains. Le riz est considéré comme un symbole de prospérité. Pourquoi plusieurs gestes doivent être répétés trois fois vous vous demandez peut-être? Le chiffre trois fait référence à la trinité hindoue (trimurti), mentionné plus haut. Comme la Sainte Trinité, elle symbolise trois divinités distinctes et égales formant une même source divine.
Avant de quitter le temple, nous récupérons le panier d’offrandes laissé sur l’autel. Maintenant que les Dieux en ont pris l’essence, nous pouvons déguster les fruits et les collations.
Je baigne dans un état de bien-être absolu. Le sourire aux lèvres, je suis extrêmement reconnaissante envers ce lieu, ce moment. De retour au village, je me sens rayonnante et les gens semblent le palper. Ils me gratifient d’un “cantik, Nathalie!”, mot qui signifie belle. Ils me demandent où je suis allée prier. Quand je leur dis que je reviens de Tirta Empul, ils s’empressent d’approuver en me disant, tu es comme une Balinaise Nathalie maintenant!…Oui, une partie de moi l’est devenue.
PURA BESAKIH – Majestueux temple mère au pied du volcan Agung
Pour son importance aux yeux des Balinais et son impressionnante structure architecturale
Considéré comme le temple mère, Besakih est le plus important de l’île. Une visite à ce temple est essentielle pour tous les Balinais hindous qui y viennent lors de cérémonies spécifiques.
Perché à 1000 m d’altitude, au pied du vénérable volcan Agung, le lieu est constamment enveloppé d’une brume mystique et fraîche. Les Balinais croient que le Mont Agung est une réplique du Mont Méru, l’axe central de l’Univers. Une légende dit qu’il serait un fragment de Méru rapporté à Bali par les premiers hindous.
Le volcan Agung est toujours actif. Sa dernière éruption remonte à 1963 où plus de 1500 personnes ont péri. Étonnamment, la lave s’est arrêtée à quelques mètres du temple. Aux yeux des Balinais, ce phénomène a été perçu comme un miracle et une forme de respect de la part des Dieux envers ce monument sacré.
Le site est majestueux avec son complexe de 23 temples privés. Contrairement aux autres temples où les espaces de prière sont communs, ici, les familles balinaises viennent prier uniquement au temple désigné pour leur famille. Bien sûr, un temple est attribué à plusieurs familles de différentes régions. Par exemple, Komang me disait être contente puisque sa famille et celle de son mari ont le même temple, ce qui n’est pas forcément le cas pour tous.
Lors de grandes cérémonies, les temples sont si remplis que les gens doivent faire la file dans les escaliers avant de pouvoir accéder à leur temple. Certains y passeront même la nuit, à prier, manger, et discuter avec les autres membres de la famille. Plus qu’un lieu de prière, c’est un lieu de rassemblement.
PURA TANAH LOT – Temple de la mer
Pura Tana Lot fait partie des sept temples construits le long de la côte pour protéger l’île de Bali. Il est dit que les serpents marins qui entourent l’îlot rocheux sont là pour préserver le temple des mauvais esprits. Le temple sur l’îlot est seulement accessible en marée est basse.
Lors de notre visite, nous étions les seuls habillés en tenue traditionnelle à travers les touristes indonésiens venus en grand nombre, et quelques voyageurs occidentaux. Contrairement aux autres temples grand public, le port du sarong (tissu se portant en longue jupe) et du sash (tissu qui se porte à la taille) n’est pas obligatoire pour accéder au site, sauf bien sûr, l’espace de prière avec les prêtres où nous sommes allés.
La différence de ce site est que je me suis sentie davantage dans un grand parc en bord de mer que dans un temple. Sûrement dû au fait que le temple est un peu à l’écart et que l’achalandage touristique y est plus grand que la présence locale. Plusieurs indonésiens ont voulu prendre des photos de moi et Komang qui tenait son panier d’offrandes sur sa tête et demandaient si j’étais de la famille… oui!
Pour les familles, c’est une belle escapade pour faire un pique-nique accompagnée de la brise de la mer.
C’est aussi un lieu fort romantique prisé par les amoureux qui aiment se prendre en selfie devant le temple et aussi pour les amis qui souhaitent immortaliser le moment:)
En fait, quand j’y pense, le chapitre de ma vie passé à Bali en a été un de paix, de tranquillité, de bien-être, de calme, de recueillement… exactement comme les moments passés aux temples.
Puisse cette lecture et ces images vous enveloppent d’une tendre brise de paix et de bien-être.
Bonheur et sérénité,
Nathalie